Eglise Saint Ouen

Mise à jour – mars 2019

Présentation détaillée Eglise

HARCOURT – EGLISE paroissiale  SAINT OUEN

Interieur eglise Harcourt 1911 compressée               Eglise compressée

Intérieur 1911                                                                    Fronton 2015

Edifice de plan allongé, constitué d’un seul vaisseau et terminé par une abside en hémicycle du XIIIè siècle.

Au Nord, une chambre de charité ; au sud une chapelle latérale et une sacristie du XVIè siècle.

Le clocher tour date du 13è siècle.

Cette église s’est transformée au fil des siècles.

I

Le chœur, construit au XIII siècle est soutenu par des contreforts caractéristiques de cette époque.

L’abside en hémicycle est percé de baies  en forme de « lancette » qui  disposent de chapiteaux posant sur huit  colonnes  avec des personnages qui permettent de penser  qu’ils sont de style Normand. Les nervures reposent sur des « culs de lampe ». Les nervures de la voute rayonnent autour de la clé d’ogive avec beaucoup de légèreté.

Les derniers travaux de rénovation de la toiture 2013-2015 ont amené l’architecte des monuments de France à faire ancrer  une araignée de profilés métalliques sous la charpente afin de stabiliser les murs qui avaient tendance à bouger  vraisemblablement à cause de 5 souterrains partant du chœur vers des maisons du village et le château. Les restes de ces passages sont présents dans quelques maisons du village et sur le chemin menant au  château.

II

La nef est du XIV ème avec une voute probablement XVIème ; la symbolique est mal connue. La façade a été reconstruite au XVIe siècle pour permettre la circulation dans la rue.

D’importants  travaux à l’époque moderne en ont déterminé la configuration actuelle. Mise en place de grandes baies au sud et réfection à l’identique  de la charpente lambrissée du XVIème. Seuls les poinçons et les entraits en sont restés apparents.

Les baies ont été garnies de vitraux de l’atelier Duval-Marette d’Evreux et la réalisation du décor peint.

A droite en entrant dans l’église de très beaux fonds baptismaux en pierre sculptée à décor architecturé (têtes d’hommes et décor floral) datant du XIIIème siècle.

L’élévation dépouillée du chœur et de la nef, dont les murs supportent un bel ensemble de statues en bois polychrome des XVI & XVIIIème, siècle contraste avec le cintre surbaissé de l’arc triomphal orné d’une guirlande de roses et feuillage reconstruit au XVIème.

Les statues en bois Polychrome dont certaines  sont de style saint Sulpicien, proviennent  de l’église Saint Sulpice de Chrétienville.

 

Les vitraux ont été fabriqués par l’entreprise Duhamel/ Marette d’Evreux fin XIX ème et début XX ème siècle exceptés les 3 centraux de style « Art déco » vers 1935 avec des lignes droites et des couleurs rouges et bleues.

 

La chapelle Sud comprend des vitraux de Duhamel.

Celle du Nord était dédiée aux Charitons*).

Ces chapelles du XVI ème  comme la sacristie abritent des autels  retables en bois de style néogothique.

La porte du Paradis (ou des morts) à gauche permettait d’accéder au cimetière (passage des Charitons ou fossoyeurs.

L’arbre de Croix sépare le chœur de la nef.

La façade de l’église, soutenue par des contreforts ornés d’élégants clochetons en forme de prisme était précédée à l’origine d’un porche en pierre de la renaissance. Il fut détruit en 1850 pour aligner la façade sur la voie publique.

En faisant le tour de l’église, côté sud, près de la chapelle latérale, on pourra apercevoir un cadran solaire datant de 1851.

Un peu plus loin, sur la corniche de la sacristie, des croix de Lorraine peintes en noir, formant  la litre funéraire armoriée**, rappellent que les seigneurs d’Harcourt avaient le patronage de saint Ouen premier évêque d’Evreux.

III

Le clocher fortifié est  contemporain du chœur. On y accède par un escalier niché dans une étroite tour circulaire. Il abrite trois cloches. La partie Gothique a été ajoutée au XIV et XVème. Un coq girouette le surmonte.

 

 

*    Une confrérie de charité est une association de paroissiens catholiques, les charitons, qui assurent bénévolement les inhumations, accompagnent et soutiennent les familles en deuil et participent aux offices religieux en assistant le célébrant.

Chaque confrérie, attachée à une ancienne paroisse (aujourd’hui plus généralement un village), se distingue par sa bannière particulière. Elle dispose habituellement d’un règlement intérieur. Les membres sont l’échevin ou maître, le prévôt, le clerc, le tintenellier ou clocheteux, et les frères. Ces confréries existent surtout dans le nord de la France, en Normandie et à Paris.(Wikipedia)

**    Une litre funéraire ou litre seigneuriale ou litre funèbre (emprunt au latin médiéval lista, « bordure »), ou encore ceinture funèbre ou ceinture de deuil était, sous l’Ancien Régime, une bande noire posée à l’intérieur et parfois même à l’extérieur d’une église pour honorer un défunt.(Wikipedia).